Pour ce philosophe, l'âme est constituée d'atomes
Publié par Michel Morvan le
Sa philosophie se donne pour objectif l'atteinte du bonheur. Elle est souvent confondue avec l'hédonisme, qui, elle, a pour objectif l'atteinte du plaisir. Il considère aussi que le monde physique est constitué d'atomes indivisibles et pense qu'il en est de même pour l'âme.
Il s'agit d'Épicure et la philosophie qu'il a développée s'appelle l'épicurisme. Plus qu'une philosophie prônant la recherche du plaisir à l'excès, elle recommande plutôt un équilibre, en recherchant les actions qui produiront le moins de douleur. Il prescrit une vie de joie tempérée, de tranquillité et d'autosuffisance.
C'est un peu cette approche qui est pratiquée dans ce cabinet de psychologie atypique, où une vieille dame vient se faire aider pour surmonter l'absence d'un chat fugueur, un jeune garçon trouve tout naturel de venir raconter les rêves de son père, une amazone amputée d'un sein déboule, guidée par un chauffeur de taxi tombé raide amoureux de son visage aperçu dans le rétroviseur... Dans La belle ogresse, de Joëlle Pétillot, les vies plus ou moins blessées s'entremêlent, et Louise, la belle et plantureuse secrétaire règne sur ce ballet de dits et de non-dits avec une arme redoutable contre l'angoisse des uns ou la supposée inaptitude au bonheur des autres : la gourmandise. Les odeurs de caramel et de vanille, d'orange et de chocolat interviennent de manière on ne peut plus terrienne pour l'apaisement. Et les deux psys, sensés prendre des notes d'un ton grave, en sont vite conscients. À travailler tels des sculpteurs cette pâte humaine de façon pour le moins inattendue, ils vont se trouver en situation d'exercer une discipline trop méconnue de leurs pairs : la psychologie épicurienne.
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